Pat – Pierre-Alban Thomas – Episode 3 – 1943-1944 – Leçon de guérilla

Publié le 21 décembre 2016

Comment fait-on de la Résistance ? Comment se cacher ? Se ravitailler ? Communiquer ? Trouver des armes ? Faire la guerre ?
Pat n’a pas fait son régiment. Il apprend sur le tas… militairement et idéologiquement formé dans un maquis dirigé par… des Allemands antifascistes.
Merci au Musée de la Résistance et de la Déportation de Blois.

Ecoutez tous les épisodes de la série Pat ici.

6 thoughts on “Pat – Pierre-Alban Thomas – Episode 3 – 1943-1944 – Leçon de guérilla”

  1. Bonour les Polemix,

    Toujours bravo pour votre combat désintéressé et nécesssaire. Mai un bémol sr cette persistance dans la Résistance. Avec respect, je me permets de dire que je ne sens pas trop le rapport avec l’austérité, le mensonge politique, l’impunité des élus qui nous écrasent aujourd’hui.

  2. Salut Alain !

    Merci pour ce mot. Et merci pour ce débat qui s’ouvre.
    Pas du tout d’accord avec toi ! Evidemment.

    Ces événements poussiéreux et lointains de la Résistance et de l’Occupation nous parlent des fondations de la société d’aujourd’hui.

    Pour mémoire, c’est du combat de la Résistance que sont issus tout ce qui est AUJOURD’HUI détruit par les capitalistes et leurs valets politiques :

    – La retraite pour les vieux.
    – La sécurité sociale.
    – L’éducation pour tous.
    – Etc…

    Si nous, générations privilégiées, avons été soignés, éduqués, avec la promesse d’une retraite pour nos aiëux, c’est notamment parce qu’il y-a eu LA RESISTANCE.
    Et le Programme du Conseil National de la résistance le CNR. Dont nous ferions bien de retrouver la voie au lieu de sombrer dans l’actuel océan de bêtise résignée.

    En 1945, dans une France ruinée, on crée la retraite, la sécu, l’éducation populaire…
    Et en 1945 PERSONNE ne dit que ces programmes sociaux sont trop chers.
    Le social serait aujourd’hui devenu trop dispendieux quand la France est… la 5ème puissance économique du monde !
    Il faut rappeler qu’en 1945, le patronat français, IL FERME SA GUEULE car lourdement compromis dans la collaboration avec les nazis. En 45, les Parisots, les Copés et autres Sarkollandes : Ils se taisent, voire ils se planquent pour ne pas être collés contre un mur !

    Enfin, je comprends bien que l’on puisse être lassé par le récit de ce bonhomme de 92 ans qui traite d’événement passés il y-a plus de 70 ans.

    Il me semble pourtant important de rappeler aussi cet « esprit » de la Résistance qui semble avoir été aujourd’hui laminé. Je hais cette époque de résignation, de cynisme, d’autodestruction par la consommation imbécile. Et tous les veaux qui se croient malins en disant « Bha oui, mais aujourd’hui, c’est comme ça, on y peut rien ! Et toi tu nous fais chier à nous rappeler que nous sommes des merdes qui n’espérons plus rien, ni pour nous, ni pour les enfants que nous avons malgré tout mis au monde. Et en tout cas, nous ne descendrons plus dans la rue pour défendre les conquis sociaux de nos aïeux, ça ne sert à rien, on laisse ça aux gauchistes…». Bande de cerceaux morts ! Les punks et leur « No Future » nous avaient bien prévenus de cette horde de zombies lobotomisés à la société de consommation !

    Ce raconte Pat, ce vieux bonhomme tout ridé que je suis allé chercher dans sa maison de retraite, c’est que quand il avait 18 ans, que tout semblait pourtant perdu, LUI ne s’est pas résigné.

    Certes, comme Pat le raconte, sa résistance a eu des allures de Pieds-Nickelés : mais au moins, LUI a eu le courage de résister. Ce n’était pourtant qu’un gamin. Mais un gamin avec probablement avec de dignité que bien des gens d’aujourd’hui, et que bien des jeunes d’aujourd’hui, qui au mieux n’attendent de notre belle société qu’une place d’esclave, ou mieux, de kapo.

    Nous ferions bien de nous inspirer de mômes dans le genre de Pat.

    Voilà pour aller vite, ami Alain : le rapport entre hier et aujourd’hui te semble t-il plus clair ?

    Jibédé.
    http://www.polemixetlavoixoff.com

  3. Je partage ton indignation, Jibédé et je croise comme toi la cohorte des aquabonistes. Sans oublier celle des anti immigrès-qui-viennent-bouffer-les-allocs-des-français (de souche).
    Mais le CNR a déjà été mis en avant, les conquêtes sociales idem par le Diplo, LBSJS et même certaines émissions de France-Culture, sans oublier Bernard Friot, ou celui qui oeuvre pour une constituante, ou encore celui qui fait les conférences gesticulées. J’oubliais un politique, Melenchon…
    Ce serait peut-être, sans vouloir te donner des conseils, temps de voir un résistant contemporain, qui se demande comment on peut garder la mémoire et l’envie d’un monde qui ne soit pas filtré par le capitalisme. Ce qui est notre guerre à nous, avant toute définition de programme, de parti, d’engagement.

  4. Oui Alain !

    Pourquoi rabâcher à propos du CNR ?

    Hé bien comme disent André et les copains profs d’Histoire-Géo :
    la pédagogie, c’est l’art de la répétition.

    Or, tu l’as remarqué, ce pan très important de notre Histoire de France a été effacé des mémoires. D’où le fait que je radote comme le vieux con que je suis.

    Quant à mon « indignation », prônée par le petit père Hessel, je vais au delà en parlant de colère et de frustration devant cette épouvantable société dans laquelle on lâche des enfants. J’ai mal aux autres.

    Il faut aussi aller au delà de l’indignation, jusqu’à la rage, en nommant les responsables de nos malheurs : les gros riches qui nous étouffent, toujours les mêmes, comme on le voit dans les émissions.
    Autres responsables : nous mêmes, les gens, dont la plupart se plient et adhèrent au système, intimement persuadés qu’il n’y a pas d’autre alternative que la soumission et la consommation, pour ceux qui peuvent encore consommer.

    Et vu que Méluche s’est pris une branlée,
    que Mermet s’est fait dégager par les collabos de Radio Paris…
    où entend-on désormais ces nécessaires petits rappels historiques dans les médias ?

    Ce n’est qu’un combat ! Continuons le début !

    Jib.

  5. Bonjour,
    abonné au podcast de polemix, je suis un auditeur régulier et souvent très intéressé par vos émissions, en particulier celles évoquant la seconde guerre mondiale et entre autres la résistance, et c’est d’ailleurs à ce sujet que je vous contacte.
    Sous l’insistance de sa famille, mon grand-père Maurice Brassart a écrit ses souvenirs pour la période de 1936 à 1947, et nous les avons publiés à compte d’auteur cet été.

    « Je n’ai pas choisi » est le titre qu’il a donné à cet ouvrage, soulignant ainsi comment se retrouver engagé dans la résistance a été une évidence et une suite logique des convictions politiques de sa famille, déjà fortement marquée à gauche et anticléricale, balançant entre communisme et socialisme, et comment des pacifistes et universalistes traumatisés par la première guerre purent prendre les armes et retrouver un sentiment patriote sans abandonner leurs idéaux, lorsque confrontés à la violence de l’occupation et de la collaboration, vécus comme des violences psychologiques autant que pjhysiques.
    Son engagement l’a conduit à être responsable pour la résistance d’un secteur de Paris au moment de la libération, puis à devenir le rédacteur en chef de la revue des jeunes socialistes « Drapeau Rouge » et à faire partie des jeuens cadres de la sfio, avant d’en être viré pour être resté fidèle à ses convictions. Ces quelques mots ne suffisent pas à résumer ni son parcours ni le contenu de son ouvrage, mais susciteront peut-être votre envie de le lire et pourquoi pas de l’utiliser, car s’il s’est attelé à cette tâche rédactionnelle, c’est pour transmettre, en cohérence avec sa carrière de professeur d’histoire. Au delà des faits qu’il narre, c’est également le récit d’une évolution des idées remises en perspectives dans leurs contextes, en particulier des idées qui peuvent se définir sous les termes d’humanisme et d’universalisme, dans le quotidien d’anonymes qui ne cherchèrent pas ensuite à en faire un fonds de commerce politique.

    Cet ouvrage n’est bien entendu pas disponible dans le commerce ni destiné à la vente, nous en avons fait éditer une centaine d’exemplaires, et je me propose de vous en adresser un si cela vous intéresse.

    Merci du temps que vous avez consacré à ce mail, et de vos émissions intéressantes, différentes et instructives, sur la plupart des sujets et bien au delà de ce qui concerne la 2nde guerre.

    Florian.

  6. super émission digne de figurer sur inter qui bénéfice de lourds moyens de prod, d’archives sonores et de bandes sons de L’ina, pourquoi ne pas proposer cela sur France inter , histoire de trouver une plus large diffusion ?

    pour le reste en France il n’y a pas que des gens résignés allez comme moi aupres de assos locales et départementales cherche ce gout de faire, moi j’ai démonté un hangar et poser de fenetres pour une agricultrice ecolo en galere. j’ai aussi participé a des zones de gratuité, tenter de creer avec d’autres un café associatif, transporter des militants a Nantes contre NDDL, et tous les jours je déconstruit le discours frontiste et aquaboniste en écoutant avec rage stupéflip ou map come une béquille a la durée de ma colere … ….tout cela existe merci aussi d’en parler et si vous souhaiter faire une émission sur l’autonomie a NDDL je peux vous servir de guide sur la zone!!
    un lien pour entretenir la colere :: https://www.franceinter.fr/emissions/le-moment-meurice/le-moment-meurice-24-fevrier-2017

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