Venezuela : Des « dictateurs » ? … démocratiquement élus

Publié le 4 février 2019

Imaginez que le Président du Vénézuela encourage les Gilets Jaunes à manifester pour dégager Macron. Et appelle à de nouvelle élections en France…

C’est ce qui se passe en ce début d’année 2019. Mais à l’envers :

Macron exige de nouvelle élections au Vénézuela ! Et des membres du gouvernements français encouragent les Vénézuéliens à manifester et à abattre leur gouvernement…

En mai 2018, Nicolàs Maduro, – (ancien chauffeur de bus, et successeur d’Hugo Chavez) – , est élu avec 67,8 % des voix, dans le cadre d’une élection dont les modalités sont critiquées, notamment par des pays étrangers, dont le nôtre… Critique par pur amour de la démocratie, et sans aucune arrière pensée pour le pétrole du Venezuela…

En janvier 2019, Juan Guaidó Márquez, représentant de l’oligarchie vénézuélienne, et Président de l’assemblée nationale, s’auto-proclame président de la République… sans avoir été élu par personne… et conteste l’élection du Président Maduro

France Intox en tête, les médias dominants font passer le Vénézuela pour une dictature. Et Hugo Chavez et Maduro pour des Stalines des cocotiers. Or, de 1999 à nos jours, Chavez – puis son successeur Maduro – ont toujours été légalement et démocratiquement élus par le peuple vénézuélien. En 2002, ce peuple a même sauvé le régime chaviste d’un coup d’état fomenté par l’oligarchie, qui veut retrouver le contrôle du pétrole.

En redistribuant les profits pétroliers, les chavistes ont mis en place de réelles politiques de gauche. Avec de réels progrès : Nouvelle Constitution : Plus de consultations, de participation… Baisse de la pauvreté. Amélioration de la santé, de l’éducation, des services publics, des infrastructures…

La crise pétrolière a tari cette politique sociale… financée par l’or noir. Et les problèmes de corruption et d’étranglement économique perdurent.

Soutenue par le capitalisme occidental, l’oligarchie vénézuélienne ne cesse d’oeuvrer au renversement de Présidents pourtant élus. USA et Europe souhaitent en finir avec la vague de gouvernements de gauche élus dans toute l’Amérique du Sud des années 2000 : Venezuela, Brésil, Equateur, Bolivie, Chili…

Rediffusion d’un entretien d’avril 2018 avec Christophe Ventura – Journaliste au Monde Diplomatique – Chercheur à l’IRIS – (Institut de Relations Internationales et Stratégiques).